10 critères pour choisir une huile essentielle de qualité thérapeutique

Vous cherchez à savoir quelles sont les huiles essentielles qui présentent un niveau de qualité suffisant pour un usage thérapeutique ?


Êtes-vous constamment en train de vous demander quelles différences de qualité y a-t-il entre toutes les marques d’huiles essentielles ?


Pourquoi il y a autant de disparités sur les tarifs ?


Il est évident que vous êtes influencés par plusieurs paramètres. La notoriété des marques, le bouche à oreilles, la présence commerciale, les phénomènes de mode…etc.


Mais est-ce que les marques les plus populaires sont les plus fiables ?

Je vous donne l’occasion de le vérifier en étudiant les points qui vont suivre.

La pureté d’une huile essentielle

Vous devrez sélectionner uniquement des huiles essentielles certifiées 100% pures et naturelles, puisque cette certification vous garantit qu’aucune autre substance chimique n’a été ajoutée pour « couper » le produit d’origine.


Car cette pratique est bien réelle et bien plus courante qu’on ne le pense, notamment en ajoutant de l’eucalyptol synthétique dans les huiles essentielles d’eucalyptus par exemple.


Cette méthode permet de réduire drastiquement le coût final du produit fini.


Et je ne parle même pas des huiles essentielles 100% synthétiques ou l’intérêt thérapeutique sera totalement nul, voire dangereux.

L’étiquette du flacon d’huile essentielle

Cette dernière doit comporter un certain nombre d’informations pour vous donner la confiance nécessaire.


Vous devrez trouver un maximum d'informations et au minimum celles-ci :

L’origine de la plante

Ce paramètre est primordial, et je vous explique pourquoi.


Certaines huiles essentielles sont chères parce que la plante est rare ou parce qu’il en faut beaucoup.


D’autre part, les propriétés d’une huile essentielle sont directement liées au taux de chaque molécule aromatique qu’elle contient.


Chaque plante développera différentes molécules en fonction du biotope ou elle pousse. De ce fait, la qualité d’une variété est directement dépendante de son lieu de développement.


Ce qui nous amène à déduire que suivant les espèces de plantes, Hélichryse Italienne ou thym à Thujanol par exemple, il y aura des spécificités différentes suivant son lieu d’exploitation.


Tout ça pour dire que la demande peut facilement dépasser l’offre et certaines marques n’hésitent pas à cultiver les espèces en dehors du biotope habituel pour augmenter la production, réduire les coûts et satisfaire la demande.


De ce fait, il est évident qu’une huile essentielle d’Hélichryse italienne cultivé dans les Balkans n’aura pas la même composition que l’originale de Corse ou d’Italie.

Huile essentielle BIO ou sauvage

Est-ce que le label BIO est indispensable ?


L’agriculture biologique vous garantit l’absence de pesticides dans la plante, ce qui est effectivement une bonne chose.


Cela dit, ce sera toujours différent d’une plante sauvage qui elle, pousse vraiment sans l’intervention de l’homme.


Elle possédera uniquement ce que la nature lui donne et elle sera même très souvent plus riche, car plus résistante à sa survie.


Il est tout à fait possible de faire de l’agriculture intensive tout en étant BIO.


C’est d’ailleurs le problème de fond, car il suffit de jouer sur les mots des textes légaux.


Bien évidemment, le label BIO vous coûtera plus cher.


Pour ma part, je dirais que le summum est une huile essentielle sauvage, puis dans un second temps, une huile essentielle BIO, car c’est toujours mieux d’éviter les constituants chimiques, et en dernier lieu, une huile essentielle classique sans label.

Le nom latin

L'aromathérapie est une médecine aromatique. Cette science doit se fonder sur des connaissances botaniques précises.


L'imprécision dans ce domaine laisse la porte ouverte aux abus et aux effets secondaires.


Pour ces raisons, il est indispensable de se référer à la dénomination scientifique latine, car elle permettra d'éviter toute confusion.


Prenons l'exemple des huiles essentielles suivantes :

Ocimum basilicum var. basilicum (Basilic exotique)

Ocimum canum camphoriferum (Basilic camphré)


La variante latine mettra en évidence la différence entre les deux huiles essentielles de basilic.

La fiche d’analyse

La qualité d’une huile essentielle est directement liée à la qualité de la distillation, puisque cette étape est déterminante pour extraire un maximum de molécules aromatiques présentes dans la plante.


Une huile essentielle contient souvent 50 ou 100 molécules différentes et peut parfois atteindre les 300 composants différents dans le cas de la lavande notamment.


Pour déterminer la qualité d’extraction, chaque laboratoire effectue des chromatographies pour déterminer le taux de chaque constituant et ainsi vérifier que l’huile essentielle obtenue est conforme aux attentes.


Toute marque sérieuse doit pouvoir vous fournir le bulletin d’analyse de chaque huile essentielle pour chaque lot, et ce, d’une manière la plus simple possible.


Pout un usage thérapeutique, je vous recommande donc de vous orienter vers des marques qui fournissent sans hésiter ces documents.


Je considère que tout manque de transparence de la part d’une marque permettra de le classer par défaut dans la catégorie des suspects.

Le taux des principaux constituants (facultatif, mais conseillé)

Cette partie nécessite quelques connaissances approfondies et se base sur l’étude des bulletins d’analyses précédemment mentionnés.


Vous devrez être à l’aise avec la chimie puisqu’il faut savoir à l’avance de quoi est globalement composée l’huile essentielle recherchée et définir votre besoin en fonction des molécules aromatiques que vous souhaitez utiliser.


Si ce n’est pas le cas, vous serez exposés aux échecs thérapeutiques et à la toxicité éventuelle de certaines huiles essentielles.


Par cette étude, vous saurez si les huiles essentielles que vous comptez acheter sont conformes aux attentes ou si au contraire elles ne présentent que peu d’intérêt.


Parlons concret, si vous cherchez une huile essentielle de Menthe des champs, dont le taux de menthol se situe normalement entre 65-85%, fuyez celle qui ne vous en propose que 20%.


Cela sous-entendra que la plante ne s’est pas développée dans les conditions requises, ou pire, que la distillation n’a pas été faite de façon rigoureuse…

La traçabilité

Chaque flacon d’huile essentielle doit avoir un numéro de lot spécifique.


De cette manière, vous pourrez obtenir des informations liées à l’analyse de ce lot et éventuellement être alerté de tous problèmes en rapport avec ce même lot.


Un flacon d’huile essentielle qui n’est pas suivi par lot, c’est mauvais signe…

Le chémotype (CT)

Comme nous l’avons vu précédemment, une plante fournit des huiles essentielles totalement différentes en fonction de leur lieu de récolte ou d’origine.


La mise en évidence du chémotype sur le flacon d’huile essentielle, s’explique par le fait qu’une même plante aromatique, botaniquement définie, peut fournir non seulement des activités thérapeutiques différentes, mais aussi des toxicités très variables en fonction de son biotope.


Il devient donc indispensable de prendre en considération cette variable.

Le meilleur exemple illustrant cette notion fondamentale apportée par Pierre Franchomme, concerne l’huile essentielle de Thym.


L’huile essentielle de Thymus vulgaris, chémotype THYMOL possède une puissante activité antibactérienne, mais elle est aussi dermocaustique et hépatotoxique à doses élevées et prolongées.


À l’inverse, l’huile essentielle de Thymus vulgaris, chémotype THUJANOL, possède également des propriétés anti-infectieuses importantes, mais reste très sûre d’emploi , elle peut être utilisée dès le plus jeune âge. De plus, elle propose une action stimulante et régénératrice au niveau des cellules hépatiques.


Nous sommes dans ce cas, en présence de deux huiles essentielles issues de la même plante; ici le Thym vulgaire, et pourtant ses actifs seront totalement différents en fonction de l’origine de cette même plante.


Vous comprenez maintenant pourquoi vous devez absolument choisir une huile essentielle sur laquelle le chémotype est spécifié.

Le prix

Ce paramètre est bien évidemment primordial pour la plupart d’entre nous. Cependant, il faut savoir que le rendement d’une huile essentielle est très variable en fonction de la plante à distiller.


Quelques exemples concrets :

Il faut 4 tonnes de pétales de rose de Damas, soit l’équivalent d’un hectare de culture de cette rose, pour obtenir seulement 1 kilo d’huile essentielle !


Pour une Lavande vraie, il faudra 150 kilos de sommités fleuries tandis qu’il en faudra seulement 50 kilos pour les Lavandins.


À l’extrême inverse, il faut seulement 7 kilos de clou de girofle pour obtenir 1 kilo de son huile essentielle.


Vous l’aurez compris, les répercussions sur le prix final sont évidentes.

Cependant, inutile de se retrouver dans l’excès et payer trop cher ses huiles essentielles.


Il faut simplement avoir une notion du prix marché, comprendre que l’agriculture biologique coûte plus cher, mais il faut aussi comprendre qu’une huile essentielle trop peu chère ce n’est pas logique.


La tendance actuelle est aussi à l’industrialisation dans ce domaine, les grandes marques ont bien compris qu’elles avaient tout intérêt à trouver un moyen de satisfaire la demande, malheureusement bien souvent au péril de la qualité.


Je reprendrai l’exemple de l’huile essentielle d’Hélichryse italienne produite en masse dans les Balkans, c’est un subterfuge qui mérite d’être pris en compte, car au final, le prix de vente n’est même pas moins élevé pour le client…

Quelle est la meilleure marque d’huiles essentielles ?

Il est logique de ne pas répondre à cette question de façon basique.

De toute façon, certaines marques proposent de belles choses pour certaines huiles essentielles et de moins bonnes choses pour d’autres.


Cependant, vous aurez normalement pu dégrossir le nombre de prétendantes en vérifiant les quelques points de cet article.


Vous aurez certainement éliminé les moins qualitatives d'entre elles et c’est déjà une bonne chose.


Je ne vais pas dénigrer les grandes marques qui sont relativement sûres en terme d'usage thérapeutique, cependant, ces dernières ne seront pas forcément les plus qualitatives du point de vue de l'efficacité.


Pour ma part, je ne suis pas fan des « discounteurs » d’huiles essentielles, je ne suis pas non plus fan des «étiqueteurs de flacons », qui se servent en gros, au moins cher et chez le premier venu, pour simplement mettre leur marque sur l'emballage ensuite.


Je préfère les sociétés de passionnés qui privilégient la qualité à la quantité.


Peut être qu’un jour je ferai un vrai comparatif technique, histoire de mettre les pieds dans le plat, mais pour l’instant je vous guide à ma façon…


L'essentiel est bien de vous faire éviter les plus gros pièges !

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